Aout 0: La Grande Purge

A la fin du mois d'aout, alors que la nuit tombait sur Constantinople et que le calme s'emparait de la ville, des bruits de pas rompirent le silence. Profitant de l'obscurité, des dizaines de milliers d'hommes en arme traversèrent la ville. Certains se dirigeant vers le port d'autres vers les portes de l'Asie. Alors que quelques badauds observaient l'air hagard le mouvement des armées ottomanes, la grande majorité de la population avait elle succombé au sommeil. Lorsque le jour se leva, l'habituel quotidien de Constantinople débuta, les appels à la prière raisonnaient dans toute la ville, de véritables balais de navires et de charrettes s'orchestraient près des places marchandes. Constantinople, l'un des carrefours du monde était comme chaque matin en pleine effervescence. Puis quelque jours passèrent et les événements de la nuit furent bien vite oubliés d'autan qu'en ville on ne parlait que d'une chose, le grand défi des Janissaires.
En effet, le calife, désirant exploiter l'orgueil des janissaires en les invitants à un grand tournoi, une simulation de bataille afin que l'élite militaire de l'Empire vienne à prouver une fois encore sa force et sa vaillance. Cet événement pour les janissaires de la capitale, s'est rapidement rependus et bien vite, dans les lieux les plus malfamés de la capitale on en venait à parier sur le résultat bien qu'aucune information plus précise ne vint aux oreilles des parieurs.

Lorsque le jour du défi arriva, les janissaires étaient en rang. Leurs officiers firent un long discours pour galvaniser les troupes et qu'elles se donnent aussi bravement et efficacement que sur un véritable champs de bataille. C'est ainsi qu'équipé de fusils spécialement conçu pour cette bataille fictive, les janissaires marchèrent à la rencontre de leurs opposants. Alors que les manœuvres débutèrent, la "simulation" fut rompue par une puissante détonation. Les officiers du rangs ne purent que constater impuissant des dizaines d'hommes tomber au sol. Bien vite, cette détonation fut suivie par d'autres. Les janissaires incapables de riposter subirent sans pouvoir réagir les tirs de l'armée ottomane, ceux qui tentèrent de fuir furent déchiqueter par les canons. Ce fut un véritable massacre qui se produisit à quelques kilomètres seulement de Constantinople. La presque totalité des janissaires ainsi que leurs officiers furent littéralement massacrés par les forces fidèles au Calife. Dans la liesse de ce coup d'éclat inattendu, tous les biens des janissaires de la capitale furent saisis. Ce fut une véritable hécatombe pour les janissaires, seuls quelques centaines parvinrent tout de même à s'échapper vers les montagnes d'Asie mineure, les autres furent en grande majorité tués et quelques uns furent fait prisonnier.

A peine quelque jour après ces événements, une armée du Calife fit son entrée en Egypte. Elle apporta à son bey un message du Calife lui même. Lorsque le gouverneur pris connaissance de celui-ci, un événement relativement semblable se produisit. Soutenu par le clergé du Caire, dans une émeute populaire gigantesque, les forces du Calife, du gouverneur et la foule, pourchassèrent les janissaires. Presque aucun survivant n'était à compter, tous les janissaires du Caire furent tués. Seuls quelques uns parvinrent à s'enfuir vers l'étendue désertique avec peu d'espoir d'en revenir vivant. Le gouverneur du Caire s'empara alors pour son seul profit des biens des janissaires en question et s'octroya le prestige de l'expulsion des janissaires, éléments corrompu et tortionnaires du peuple égyptien.

Enfin, a Tripoli, Alger et Tunis des navires arborant le pavillon ottoman firent leur entrée triomphale dans les ports des dites cités. A leur bord, des milliers d'hommes en arme dont les ordres étaient les mêmes: l'exécution des janissaires. Alors que cela fonctionna à Tunis, à Tripoli les janissaires réussirent à lutter contre les forces ottomanes, causant au passage la mort de nombreux civils. Mais ils finirent par plier sous la force du nombre. Malheureusement, à Alger la situation fut tout autre. En effet, à Alger les janissaires parvinrent à resister là de manière efficace et à opérer un retrait plus au Sud grâce au soutien de tribus locales. Les forces ottomanes tentèrent alors de les pourchasser afin de les éradiquer, mais ne connaissant que peu le secteur, ils durent rapidement retourner à Alger après la perte de plusieurs hommes et sans réels résultats. Ainsi bien que la ville resta sous contrôle et que les janissaires en furent chassés, ces derniers étaient encore présent dans le Beylicat, y fomentant certainement une révolte de plus grande importance grace aux soutiens de tribus opposés au régime pro-ottoman.